Ce matin là, nous étions nombreux à nous présenter au départ où, après un conciliabule, la décision collégiale fût de suivre la Seine et de se diriger vers les Yvelines.
Le chemin choisi aurait pu être alors un long fleuve tranquille mais c’était sans compter sur des caprices mécaniques…
Je vais donc devoir vous parler d’un vélo que l’ensemble du club connaît bien : le vélo de Nadir. Si, si, vous connaissez. Le cycle rouge et blanc dont je tairai volontairement la marque pour ne pas faire de publicité. Son propriétaire y est foncièrement attaché, même si celui-ci lui cause quelques soucis depuis son acquisition : changements de vitesse aléatoires, sauts de chaîne intempestifs, plateau bloqué… cela malgré de multiple séjours dans les différents ateliers de réparation de la région. Peu importe, il en faudrait plus pour détourner Nadir de sa petite reine. C’est ainsi qu’elle bénéficia récemment d’un bon lifting : cassette, dérailleur, pédales, plateau… Résultat, un vrai bijou, flambant neuf…
Maintenant que ce rappel est fait, il est temps de revenir sur le récit de notre sortie. Nous voilà rendus au niveau de Conflans-Sainte-Honorine. C’est ce moment que choisit le pédalier du célèbre vélo pour adopter un concept novateur et original : les pédales parallèles à géométrie variable (un truc que même Chris Froome n’a jamais osé essayer). L’arrêt d’urgence s’impose. Heureusement, le groupe du jour comporte plusieurs experts en dépannage improvisé qui, grâce à leur ingéniosité et au système D, réussissent à remettre tout cela d’aplomb.
Ce sauvetage collectif permet à Nadir de repartir avec le peloton vers Triel-sur-Seine où la pause café s’impose pour se réchauffer et également retrouver les quelques uns d’entre nous qui avaient continuer leur progression pendant l’arrêt mécanique.
Une fois requinqués, la voie vers Meulan nous attend. C’est l’occasion pour ceux qui le souhaitent de se défier sur cette longue portion roulante. Après cela, la troupe se reforme de nouveau mais cette fois pour décider d’un retour direct ou d’une prolongation de parcours.
La scission effectuée, c’est la direction de Juziers qui est retenue pour les volontaires au long cours. Mais à force de suivre la Seine et de profiter d’une route plane, il fallait bien s’imaginer que cela n’allait pas durer. À Gargenville, nous quittons ce confort dans lequel nous nous complaisions pour prendre la montée qui nous mène vers la Chartre avant de redescendre vers Bruel-en-Vexin. Ensuite, les kilomètres s’enchaînent pour regagner Argenteuil. Et à l’arrivée, c’est une virée de 96 km qui s’inscrivit au compteur.